Article de Armand LANOUX

Raquin. Tout court. Le nom éclate, lourd et noir, même avant Zola. Un nom sans prénom : affirmation, au-delà des conventions, que l'homme et la femme sont égaux devant l'acte de peindre.

Et maintenant, la peinture de Raquin : lumière, couleur éclatante, digestion du trait, liquidités; les formes les plus accentuées sont empruntées aux lichens et aux algues; le trait est refusé, au nom de la tache; celle-ci prend sa dimension dans l'épaisseur de la toile grattée jusqu'aux empâtements les plus somptueux, en passant par la laque des glacis. Une peinture biologique, et, non géométrique. Femme, et non homme. En bref, un démenti à l'affirmation initiale du nom. Diluée, insaisissable, fluide, la féminité reniée gagne tout l'univers du peintre, mais transposée. La femme est là, mais ce n'est plus une peinture de femme. Ophélie n'est plus le modèle, Ophélie peint.

Telles sont les composantes de ces hymnes à la lumière, quel qu'en soit le sujet. Fonds sous-marins, de rochers vus à un mètre où l'animal ne se distingue ni du végétal ni du minéral, fonds plus louches de rivières ou de marais, symphonies à dominantes rouges pulmonaires ou “ grandes bleues ” froides, neiges qui tissent leur contrepoint subtil sans référence à l'anecdote, femmes nues dont les visages n'importent pas, liées au décor dont elles émergent à peine. Toute la peinture de Raquin, qui a su admirer le profond Monet, cet Héraclite de la peinture, témoigne poétiquement de la liquidité, âme du monde.

De l'impressionnisme à l'informel, rarement peintre aura été aussi voué au plus tendre des quatre éléments et se sera aussi bien dissout en lui pour s'affirmer.

Armand LANOUX
de l'Académie Goncourt

 


 

Article de Louis NUCERA

Le bleu prédomine dans ce monde d'eau où la lumière joue avec tous les miracles de l'aube au crépuscule. Le rêve de Raquin est de pouvoir saisir la lumière : la matérialiser en quelque sorte. C’est son “ petit arpent du Bon Dieu ”.

 

Louis NUCERA

 


 

Article d'André VERDET

D'étranges oiseaux blancs hantaient les marécages
Venus on ne sait d'où et battant de leurs ailes
Les spongieuses torpeurs des eaux griffées d'ajoncs
Et dans leur cri oblong s'engouffraient les ailleurs
Une senteur de mousse et de stagnantes fleurs
Arrimait le passant au bord du sortilège
Une tanche parfois trouait l'eau pour happer
De gros grains de soleil en dérive sous l'ombre.
                                                                                                            André VERDET

 


 


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